Miami Vice, le film - 10 ans déjà

Miami Vice, le film - 10 ans déjà - C'est dans l'air

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FICHE TECHNIQUE

USA - 2006

Durée : 126 minutes

Thriller d’action écrit, produit et réalisé par Michael Mann.

Avec Colin Farrell (Sonny Crockett / Burnett), Jamie Foxx (Ricardo « Rico » Tubbs / Rico Cooper), Gong Li (Isabella), John Ortiz (Jose Yero), Luis Tosar (Montoya), Naomie Harris (Trudy Joplin), Elizabeth Rodriguez (Gian Calabrese), Domenick Lombardozzi (Switek), Justin Theroux (Zito), Barry Shabaka Henley (Castillo), Ciaràn Hinds (Agent du FBI Fujima), John Hawkes (Alonzo), Eddie Marsan (Nicholas), Isaach de Bankole (Neptune), Tom Towles (Coleman)...

Crockett et Tubbs (Miami Vice - 2006)

SYNOPSIS

Crockett et Tubbs travaillent comme policiers infiltrés au sein des réseaux de trafiquants de drogue les plus dangereux. Quand Alonzo, leur indicateur, est compromis, les flics comprennent que leur identité risque d’être dévoilée. Ils entrent en contact avec Jose Yero, homme de main de l’inquiétant inquiétant Montoya. Mais Yero ne leur fait pas confiance et les met à l’épreuve. Sous l’identité de Burnett et Cooper, les policiers effectuent plusieurs livraisons pour le compte de Montoya, risquant à tout moment de voir leur réelle identité démasquée. Quand Crockett rencontre Isabella, bras droit de Montoya et administratrice financière du cartel, c’est le début d’une grande histoire d’amour. Un jeu dangereux auquel se livre Crockett et qui ne sera pas sans conséquences dans la poursuite de leur mission...

Mojo - Miami Vice (2006)

CRITIQUE

Vous avez aimé la série Deux Flics à Miami ? Alors, passez votre chemin car le film risque de vous décevoir. A la limite, il vaut même mieux ne pas bien connaître ou avoir vu la série. A part la coiffure de Crockett, la Ferrari et le bateau offshore ; rien ou presque ne rappelle LA série policière des années 80. Celle qui a révolutionné le genre policier par ses couleurs, son style, son montage, ses personnages borderline, son esthétique vidéoclip. Contrairement à ce que beaucoup croient, Michael Mann n’a réalisé aucun épisode de la série. Mann, c’était avant tout le cerveau du design de la série, surnommé le « gourou stylistique », poussant le sens du détail jusqu’à superviser chaque plan, créant une osmose parfaite entre décors, couleurs et costumes.

Miami Vice / Deux Flics à Miami – Le film diffère à de nombreux points de vue : pas de Miami bling bling, peu d’effets carte postale, pas de scènes au QG, pas de Crockett déchiré entre sa fausse identité et ses problèmes familiaux (divorce, fils, soucis financiers), ... Il convient donc de voir les deux œuvres comme des témoins séparés de leur époque. Le film ne se revendique d’ailleurs pas d’être une adaptation cinéma de la série. A l’origine, c’est le comédien Jamie Foxx qui proposa à Michael Mann, durant le tournage d’Ali (2001) d’en faire un film. Déjà en 1985, le metteur en scène souhaitait en faire un film mais à l’époque, le destin en décida autrement (lire EN COULISSES plus bas).

Ici, le cinéaste nous plonge, deux heures durant, dans un monde sombre, dangereux et ambigüe. A l’arrivée, il nous livre une œuvre étrange, à la fois tragique et romantique. A nouveau, il centre son récit sur une de ses grandes fascinations : les criminels (thème abordé dès son premier film : Le Solitaire, avec James Caan). Au travers de Yero et Montoya, le réalisateur filme au plus près le danger qu’incarnent ces personnages qui, sous un calme apparent, cachent de dangereux prédateurs. En corollaire de cet aspect totalement imprévisible, Mann s’intéresse évidemment aussi à ce qui se passe chez les hommes de loi. Le métier de flic infiltré où tout se joue à la « tchatche » », faire croire aux crapules qu’on est bien qui on prétend être et vivre avec l’angoisse d’être démasqué. Les moments les plus réussis ont lieu durant la première rencontre entre les flics et Yero (John Ortiz). Plus encore que Montoya, Yero inspire d’emblée le dégoût et fera basculer la suite des événements dans une mécanique impitoyable. Parano, suspicieux et retors ; il n’accordera jamais sa confiance à ces types qui « sont trop bons dans ce qu’ils font », comme il le souligne à son employeur. L’autre moment de tension palpable se déroule à Ciudad del Este (Paraguay) lorsque Crockett et Tubbs, sans protection, comprennent que la mort les attend à chaque coin de rue. Là-bas, leur insigne ne signifie rien du tout.

Cette ambiguïté parcourt la première heure du film lors de scènes tendues, au sous-texte très sombre et servies par une direction de la photographie assez inspirée de Dion Beebe (technicien ayant déjà bossé avec Mann sur Collateral). Hélas, le grain donné à l’image par l’utilisation de caméras HD enlève au film le côté ensoleillé qui fascinait dans la série. De même, on ne voit que très peu la ville de Miami et ses rues, autre atout de la série. Plutôt décevant même si la plupart des scènes se déroulent de nuit. On comprenait l’utilisation de cette technologie dans Collateral où le sujet même du film nous plongeait dans la part de ténèbres que recèle tout être humain. Mais ici, on ne voit pas trop ce qui a motivé Michael Mann à la réutiliser alors que le cadre de la Floride et des pays cités évoque plus le soleil et la lumière que l’obscurité. Sans doute pour des raisons de facilité d’utilisation et de rapidité durant le tournage.

La seconde partie du film bascule vers la romance mais pas du genre nunuche proposé par les soaps. Quand Crockett et Isabella tombent éperdument amoureux, c’est une relation belle, fougueuse, forte. Si nous nous doutons qu’elle sera vouée à l’échec du fait même de la rencontre de deux mondes en opposition (flics/truands), Mann parvient à leur donner une réelle consistance, filmant au plus près leurs étreintes physiques sans tomber dans le voyeurisme malsain. Charnelle et passionnée, leur relation se lit avant tout dans les visages et essentiellement dans les regards. A ce niveau, l’actrice chinoise Gong Li prouve toute l’étendue de son talent, alternant tristesse et mélancolie avec beaucoup de nuances. C’est d’autant plus remarquable qu’en coulisses, elle ne parlait pas du tout l’anglais, ni l’espagnol, mais uniquement le mandarin. Pour apprendre son rôle et donner un certain naturel à ses dialogues en anglais, elle apprit son texte en phonétique. Chapeau.

C’est d’ailleurs la principale qualité du film car le reste peine à convaincre. D’abord, la relation entre Crockett et Tubbs ne fonctionne pas. On ne ressent que peu d’osmose, voire pas de complicité, ce qui faisait tout le charme des personnages de la série. La cause ? Derrière la caméra, Jamie Foxx avait attrapé le melon et voulait tirer toute la couverture à lui (lire EN COULISSES, plus bas). Ensuite, le scénario recycle plutôt maladroitement deux épisodes de la première saison de la série : Smuggler’s Blues (15ème épisode où les flics se retrouvaient livrés à eux-mêmes en Colombie) et Evan (21ème épisode, pour son décor de port de Miami où sont échoués de vieux cargos). On sent que le script a souffert de problèmes de réécriture en cours de tournage (lire plus bas) qui rend l’ensemble parfois confus. Mann n’apporte pas grand-chose de neuf, à part peut-être une dimension actuelle avec une vision du danger plus exacerbée de nos jours mais nettement moins inspirée que dans son chef-d’œuvre, Heat (1996).

A cet égard, le maniérisme dont Mann fait preuve dans les scènes d’action agace plus qu’il n’enthousiasme. La chorégraphie et les scènes de mitraillage étaient autrement plus originales et réussies dans Heat qu’ici. On ne comprend pas cette espèce de fascination pour les fusils longue portée qui déchiquettent les corps et tiennent plus de la complaisance morbide que de scènes servant réellement l’histoire. La violence apparaît gratuite par instants, prétexte à faire avancer un scénario chaotique.

Enfin, comme dans la série, l’image de la femme n’en sort pas grandie : au mieux, elles sont des grandes gueules sans consistance et à la gâchette facile (Gina), au pire des victimes (Trudy avec son collier de C4, sauvée in extremis par le valeureux Tubbs, de même qu’à la fin, Isabella échappe à la prison dans les bras de son chevalier « blond » Crockett). Pas de femmes fortes à l’arrivée dans un univers de mâles toujours prêts à jouer les justiciers pour pauvres dames éplorées. La relation entre Tubbs et Trudy (totalement absente de la série) relève plus du badinage adolescent que d’une relation adulte tandis que Gina, Switek et Zito ne sont que des figures quasi muettes et fantomatiques, encore plus secondaires que leurs homologues télé. A cela s’ajoute des choix de casting plutôt grotesques : absolument pas crédible dans le rôle, Barry Shabaka Hanley, sorte de version black d’Hitchcock, avec sa tête de gros bébé… incarne le Lieutenant Castillo ! L’agent du FBI Fujima (Ciaràn Hinds, le Jules César de la série Rome) aurait mieux convenu.

Au final, le film Miami Vice laisse perplexe. Vue dans son ensemble, l’œuvre vieillit bien sur le plan visuel mais ne captive pas comme les précédents films du cinéaste. Par moments, elle nous indiffère même tant les personnages restent froids et à la surface des émotions, sauf peut-être Isabella. On rêvait d’un épisode réalisé par Michael Mann dans les années 80. Cela s’est finalement produit 16 ans après la fin de la série (1989/2005). A l’arrivée, on se dit que c’était une fausse bonne idée, confirmant l’impression d’un cinéaste en manque d’inspiration. Impression renforcée au vu de ses films suivants, le poussif Public Enemies et le raté Hacker. Dommage.

Crockett et Isabella (Miami Vice - 2006)

EN COULISSES

Auréolé du succès du film Ray (2005) pour lequel il remporta l’Oscar du Meilleur Acteur, Jamie Foxx attrapa la grosse tête et devint insupportable durant le tournage : il se plaignit de ne pas être assez mis en avant dans le film et demanda une augmentation de salaire (celui de Farrell était plus important et fut finalement revu à la baisse pour augmenter celui de Foxx). Ce qui donna lieu à de vives tensions avec son partenaire. Hélas, cela se ressent à l’écran. La guéguerre continua pendant la promotion du film : sur les affiches du film lors de sa sortie en Europe, le nom de Colin Farrell apparaît avant celui de Jamie Foxx. Aux USA, c’est d’abord celui de Jamie Foxx. Plus tard, Colin Farrell déclara que le film était « un exercice de style sans substance et qu’il avait raté une occasion de développer l’amitié entre les deux héros. »

Initialement, quand le scénariste Anthony Yerkovich rédigea le scénario de Deux Flics à Miami en 1984, Michael Mann souhaita en faire un long métrage. Mais la chaîne NBC voulait absolument en faire une série télé. Notons que Yerkovich est également coproducteur exécutif du film alors qu’il quitta la série à ses débuts, en conflit avec Mann.

Quand le film sortit sur les écrans américains en juillet 2006, Don Johnson (le Sonny Crockett de la série) téléphona à Michael Mann pour lui dire que le film était un hommage à son charisme. Difficile de faire mieux en termes d’ego… Curieusement, à l’instar d’autres adaptations cinéma de séries où les vedettes de la télé apparaissent dans le long métrage (Drôles de dames, Maverick, Starsky & Hutch, …), Don Johnson et Philip Michael Thomas ne jouent pas dans le film. Pour quelle raison ? Sans doute financières…

Michael Mann proposa à Edward James Olmos de reprendre son rôle de Martin Castillo dans le film mais l’acteur refusa. Quant au rôle de Crockett finalement attribué à Colin Farrell, il fut d’abord proposé à Tom Cruise, Brad Pitt et Matthew McConaughey. Quand on demanda à Don Johnson quel acteur il verrait pour reprendre son rôle, il suggéra Colin Farrell. Quant au rôle de Tubbs, les noms de Denzel Washington, Will Smith et Samuel L. Jackson circulèrent avant que Jamie Foxx ne décroche le rôle.

Moment très fort de la fin du pilote de la série, la chanson In the Air Tonight de Phil Collins a été réarrangée par le groupe rock Nonpoint pour le film (vidéoclip visible sur les éditions dvd et Blu-Ray du film). De même, le compositeur Jan Hammer fut chargé d’écrire un nouveau style de musique pour le film mais il se retira finalement du projet.

Dans le film, Crockett conduit une Ferrari F430 Spider. Dans la série (saisons 1 et 2), c’était une Ferrari Daytona noire (en fait, une carrosserie de Ferrari montée sur un châssis de Corvette vu la rareté et le coût de la Daytona) mais vu le mécontentement de Ferrari, elle fut remplacée, dès le début de la 3ème saison jusqu’à la fin, par une authentique Ferrari Testarossa blanche.

En forme de cigarette (leur surnom), les hors-bord utilisés pour les scènes de nuit sont des Donzi 38 et 43ZR. Celui qu’utilise Crockett de jour est un MTI 40 de couleur blanche. Dans la série, Don Johnson pilotait un Scarab. Le bateau offshore que conduit Crockett / Burnett dans le film, nommé MOJO, a spécialement été construit pour le long métrage. Il pèse 2,7 tonnes et peut dépasser les 180 km/h. Dans ses côtés, à l’arrière et à l’avant, les constructeurs ont aménagé des espaces pour que les cameramen puissent filmer de l’intérieur les acteurs et la sensation de vitesse. Dans la scène où Crockett et Isabella vont à Cuba, on voit l’ombre de la caméra sur le pare-brise et sur la chemise de Crockett. Après le tournage, le bateau fut vendu pour 499.000 dollars.

Les costumes portés par Jamie Foxx (Tubbs) dans le film sont du designer Ozwald Boateng. Notons que Colin Farrell porte le costume avec moins d’élégance que Don Johnson et ose même une ceinture ringarde pour tenir son pantalon, ce que s’interdisait Johnson sur la série. Détail piquant, au début du film, lors de la scène de boîte de nuit, Farrell porte un t-shirt blanc et quelques secondes plus tard, le t-shirt est…noir !

Les montres de Jamie Foxx sont une Chrono-Automatic portuguaise et une Aquatimer Split Minute Chronograph du fabriquant de montres suisses IWC (International Watch Company). Les lunettes de soleil de Colin Farrell sont des Slam, un modèle conçu par Sama Eyewear.

Pour donner autant d’authenticité que possible à leurs personnages, Colin Farrell et Jamie Foxx (ainsi que le reste de leur équipe : Gina, Trudy, Switek et Zito) ont suivi un entraînement spécial au tir, supervisé par les responsables des sections tactiques et d’intervention (SWAT) de la police de Miami. On peut voir leur entraînement sur les bonus des versions dvd et Blu-Ray du film. Farrell et Foxx ont également suivi une formation poussée à la conduite automobile, apprenant à accélérer et à freiner, sur sol sec et mouillé. Enfin, ils ont appris des techniques de combat rapproché et de déploiement tactique en équipe. Durant la préparation physique, Colin Farrell s’est tellement impliqué dans son rôle qu’il s’est fait une hernie discale et une blessure aux côtes.

Pour se préparer, Colin Farrell fut convié par des policiers en infiltration à participer à un deal avec de vrais criminels. Quand un trafiquant commença à s’énerver et sortit une arme, Farrell raconta qu’il eut la trouille de sa vie et que même si tout se déroula bien ensuite, il n’en dormit pas de la nuit (la scène fut filmée en caméra cachée et on peut la voir sur les suppléments des éditions dvd et Blu-Ray). Le lendemain, les flics lui racontèrent qu’ils lui avaient fait une blague et qu’à aucun moment, l’acteur n’était en danger.

Les personnes tuées dans ce film sont au nombre de 23.

Après Ali (2001) et Collateral (2004), c’est le troisième film que Michael Mann a tourné avec Jamie Foxx. Le cinéaste a de nouveau utilisé des caméras HD permettant de donner une immense profondeur de champ. Ces caméras ont la particularité de rendre la nuit plus « visible » et d’avoir un fond situé derrière un personnage aussi net que l’avant-plan. Par contre, on observe un grain plus prégnant que sur de la pellicule 35mm à émulsion chimique. Par contre, du Super 35 fut utilisé pour filmer les scènes sous-marines et de vitesse.

Le film a été tourné en Floride, à Miami mais encore à Ciudad del Este, une ville de trafics située au Paraguay. Le tournage se déroula également au Brésil, en Uruguay, au Paraguay et en République dominicaine. Certains quartiers réputés dangereux à Saint Domingue (République dominicaine) nécessitèrent plus de 5 mois de préparation avant le tournage. Les responsables de la logistique et des extérieurs négocièrent avec les clans locaux afin que le tournage se passe dans le respect des locaux et ainsi assurer la sécurité de l’équipe technique.

Michael Mann aurait voulu tourner la fin de son film à Ciudad del Este (Paraguay) et avoue que la fin de son film en souffre dans l’excellent livre « L’horizon de Michael Mann », d’Axel Cadieux chez Playlist Society. Mais un incident rendit son souhait impossible à réaliser : durant une partie du tournage en République dominicaine, un policier haut gradé était saoul et voulait se rendre sur le plateau du film. Mais des soldats dominicains l’en empêchèrent en lui tirant dessus. La situation s’envenima. Conclusion : un retard de tournage de 3 jours, l’impossibilité de retourner filmer là-bas, un scénario retravaillé en dernière minute pour une fin insatisfaisante se terminant à Miami.

Dans la scène du début, quand Crockett et Tubbs parlent avec l’agent du FBI Fujima et Castillo, on peut apercevoir plusieurs éclairs de foudre. Durant le tournage, c’était la saison des ouragans. Ces éclairs sont donc bien réels et non rajoutés numériquement pour accentuer la tension dramatique du film. La production perdit 7 jours de tournage en raison de l’arrivée des ouragans Katrina, Rita et Wilma.

Pour reprendre les propos de Michael Mann, le film possède une version « arrangée », visible sur l’édition collector 2 dvd et Blu-Ray. Le début propose une course de bateaux, absente de la version sorties en salles. Il ne s’agit pas d’un « director’s cut » mais d’une version où des scènes ont été rajoutées et d’autres supprimées. Cette version fait environ 4 minutes de plus que la version sortie en salles (130 minutes au lieu de 126 minutes). Hormis les scènes du début avec la course de bateaux, les différences avec la version sortie en salles sont peu perceptibles. Avant sa sortie, le montage initial proposait une version de 150 minutes, finalement ramenée à 132 minutes puis à 126.

Fait plutôt rare pour être souligné dans un film hollywoodien, Gong Li a 11 ans de plus que son partenaire Colin Farrell. Une différence d’âge qui ne se voit pas du tout à l’écran et ne donne certainement pas l’impression d’une « cougar » qui veut se « faire un petit jeune ». Ensuite, dans le film, Crockett se révèle un maître en salsa, faisant virevolter sa compagne alors que dans la série, Crockett n’aime pas danser et le dit (2ème saison, 9ème épisode : Le prix fort, scène dans le night-club avec DeBarge qui chante In the rythm of the night).

L’acteur Isaach De Bankolé campe brièvement le proxénète Neptune, au début du film lors de la scène dans la boîte de nuit. Auparavant, ce comédien, originaire de Côte d’Ivoire, a joué dans de nombreux films français dans les années 80, dont Black Mic Mac et Les Keufs avec Josiane Balasko. Depuis le début des années 2000, il poursuit sa carrière aux Etats-Unis, principalement dans des séries télévisées comme Les Soprano, The Unit, 24 heures chrono, FBI duo très spécial / White Collar, The Good Wife, ...

L’avion Adams Aircraft A500 que pilote Tubbs, avec un moteur à l’avant et un à l’arrière (doublé d’un aileron arrière en forme de U) n’avait jamais été montré au cinéma. Deux Flics à Miami nous offre quelques très beaux plans de cet avion hors du commun.

A la fin du film, durant les scènes à l’hôpital Jackson Memorial de Miami, l’équipe technique a pu compter sur la collaboration amicale du Docteur Soloway, chirurgien et président d’une fondation active dans lutte contre le cancer touchant des enfants. Quand la première du film eut lieu à Miami, Michael Mann le remercia publiquement et fit verser tous les bénéfices de la soirée à sa fondation.

 

by Noogie Moreno

Crédit photo :
- Universal - 2006

Publié le 08 août 2016 à 14:00:00
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