MyAmi Vice - Paroles de fan
Retour à "Articles"
1975. Banlieue de Paris. J'avais 12 ans et j'allais au cinéma une fois par semaine. Pas de raison de se priver, c'était 10 francs la séance à l'époque. Cette année là, j'ai vu Apocalypse 2024 (A Man and His Dog) avec un jeune acteur du nom de … Alors ? Comment ça vous n'avez pas deviné ????? Johnson ! Don Johnson. Excellent souvenir de ce film très sympa.
1986. Je lis mon magazine télé préféré. "Miami Vice arrive en France". Je me dis qu'il ne faut pas que je rate ça. Rendez-vous est pris. J'irai au soleil de Miami tous les vendredis soirs à partir du 19 septembre 1986.
19 septembre 1986. 20h30. Si ma mémoire ne me trahit pas c'est la première partie du double épisode Brother's Keeper qui est programmée. D'entrée, le style s'impose. Du jamais vu. Rapide, moderne, innovant. Et un générique époustouflant. En 59 secondes on a tout compris. Le nom des acteurs, la ville de Miami. Elle vous attire et vous capture dans sa toile comme une araignée. Je découvre Crockett, Tubbs, Gina, Trudy, Zito, Switek et au bout de quelques épisodes leur lieutenant, Castillo qui remplace bien vite Rodriguez.
Moi je suis emballé. L'histoire, les personnages, la musique originale de Jan Hammer puis Tim Truman à partir de la saison 4, les tons pastel, les chansons choisies pour chaque épisode, tous ces ingrédients réunis en font une réussite parfaite. Les types sont des flics qui sont les ¾ du temps undercover. Ils jouent les trafiquants de drogue, s'habillent comme des princes, roulent en Ferrari et pilotent des bateaux hors de prix. Crockett vit sur un voilier de milliardaire avec un alligator, Elvis. Rien n'est laissé au hasard. Tout est réglé au millimètre. Le spectateur n'a plus qu'à se laisser embarquer à bord du bolide. Vif comme la Ferrari de Crockett. Je ne rate aucun épisode. Bien sur. Seul hic. Je crois que les épisodes sont proposés dans le désordre. Deux Flics à Miami est rapidement devenu ma série préférée. Ma Bible. Ma référence. Ma série killer. Devant les "canons" de l'époque Magnum et consorts. Ici tout est plus fort et tout va plus vite.
Je ne rate jamais les rediffusions qui vont suivre. Notamment celles proposées par LA5 et M6. Mais ce que j'attends par-dessus tout à partir des années 2000, ce sont les coffrets DVD. Mon vœu est exaucé en 2005. Je mets pas mal de temps à me procurer les 5 saisons mais quand c'est chose faite, je fais chauffer le lecteur de DVD et l'écran de télé est rouge vif. Je vois enfin mon feuilleton favori dans l'ordre des épisodes. C'est en quelque sorte une redécouverte. Une nouvelle visite. Un puzzle géant où je remets enfin les morceaux au bon endroit. Les personnages deviennent plus sombres et plus profonds à chaque épisode. Ils paient le lourd tribut d'être des flics "undercover", d'être amoureux, de se marier, d'être père. Ils n'ont pas le droit au bonheur. Ca plait. Ou non. Moi ça me plait. Certains épisodes sont des purs joyaux. Crockett a cru toucher les nuages du Paradis. Mais c'est en Enfer qu'on le suit dès la saison 3 à partir de laquelle la série devient plus "lourde", noire. Crockett se marie mais son épouse est immédiatement assassinée. Il est perdu. Tubbs ne peut sauver la femme qu'il aime. Angelina, la mère de son enfant. Zito meurt. Switek perd pieds. Des fans n'apprécient pas et se sentent perdus. Moi non. J'adore.
Selon moi le meilleur de la série se situe à la fin de la saison 4 quand Crockett perd la mémoire à la suite de l'explosion d'un bateau. Il devient cocaïne addict mais surtout un grand ponte de la drogue. Il est recherché par ses partenaires de Miami Vice. Il tire même sur Tubbs qu'il ne reconnaît pas. Avant qu'il ne retrouve la mémoire et finisse pas se rendre à ses ex-équipiers, nous assistons aux meilleurs moments de la série. Fin saison 4, début saison 5.
Jolie scène. Il finit par retrouver les bureaux du Vice. Il y rentre. Tout le monde sort son arme pour lui signifier qu'il est en état d'arrestation. Tout le monde sauf Gina (et Castillo). Qui a toujours eu des relations privilégiées avec Crockett. Pour moi c'est là que tout s'arrête. La fin de la saison 5 est pathétique. Du grand n'importe quoi. Il y a même certains épisodes où Tubbs et Crockett n'apparaissent pas. Bref, je n'aime pas du tout. La fin de la saison 5 est en roue libre jusqu'au sublime ultime épisode, la Dernière Aventure et un final époustouflant. De quoi me réconcilier s'il le fallait.
Voilà, c'était mon Miami Vice à moi. Aujourd'hui encore j'en ai des frissons quand je le visionne à nouveau. Images + couleurs + personnages + musique + certains ralentis = extase totale. Et le top du top a été ma rencontre en vrai avec Saundra, Michael et John, des êtres délicieux plus vrais que nature.
Vous êtes devant votre écran n'est-ce pas ?
by ZiteK
Si vous aussi, vous souhaitez participer, et nous confier ce qu'a été, ce qu'est, et ce que sera votre Miami Vice, contactez-nous !
Combien font quatre + neuf ?